Je ne sais pas quoi mettre !
Mon Chéri et moi sommes ce soir invités chez des amis.
Chéri : Alors, tu es prête ?
Moi : Presque, il faut juste que je me change.
Chéri : Bon, dépêche-toi.
Moi : Alors qu’est-ce que je vais me mettre ?
C. : Oh, non pitié, pitié, dis-moi que tu as déjà choisi ta tenue !
M. : Et quand voulais-tu que je le fasse ? J’ai bossé toute la journée, moi. Déjà que j’ai speedé comme une malade pour rentrer plus tôt….
C. : Ca va, ça va, je retire ce que j’ai dit. Mais si tu pouvais un peu accélérer le mouvement…
M. : Si au lieu de rester planté là à râler, tu m’aidais à choisir, on irait plus vite.
C. : Comme si tu écoutais mes conseils.
M. : Essaie toujours, on verra bien..
C. : Bon (Mon Chéri regarde dans mon armoire et attrape le premier pantalon qui lui tombe sous la main) Tu n‘as qu’à mettre ce jean.
M. : Non, pas ce jean.
C. : Pourquoi, qu’est-ce qui ne va pas avec ce jean ? Je le trouve très bien, moi.
M. : Ce jean me fait de grosses cuisses.
C. : C’est ridicule : tu n’as pas de grosses cuisses.
M. : Elles ne sont pas maigres non plus.
C. : Non, elles sont normales.
M.(agacée) : Qu’est-ce que tu veux dire par là, exactement ?
C. (très embarrassé) : Eh bien, je veux dire que …. Hum… elles sont dans euh, la moyenne euh..
M. (carrément furieuse) : Et tu as observé combien de cuisses de femmes pour en arriver à cette conclusion ?
C. : Mais …. Laisse tomber. Si tu ne veux pas porter ce jean, tu n’as qu’à mettre cette robe.
M. : Donc, ce jean me fait vraiment de grosses cuisses.
C. : Je n’ai jamais dit ça.
M. : Mais tu n’as pas dit le contraire non plus.
C. : Je .. bon écoute au lieu de poursuivre cette discussion oiseuse, si tu te concentrais sur ce que tu vas mettre ce soir. Cette robe par exemple, elle est très bien, non ?
M. : Ah non, cette robe, ce n’est pas possible.
C. : Et pourquoi ? Quelle partie de ton corps que tu n’aimes pas met-elle en valeur ?
M. : Ce n’est pas ça, c’est juste que je ne rentre pas dedans.
C. : Tu peux répéter ?
M. : Tu cherches à m’humilier ? Je ne rentre pas dedans, voilà. Tu veux la chose par écrit ?
C. : Mais enfin, cette robe est neuve ! Tu l’as acheté il y a à peine quelques semaines, non ?
M. : C’est vrai.
C. : Donc tu as acheté un vêtement dans lequel tu ne rentrais pas ? Et je peux savoir par quel raisonnement aberrant, tu en es arrivé là ?
M. : Tu ne peux pas comprendre.
C. : Ca non, j’admets que je ne comprends pas.
M. : C’est pourtant très simple : je croyais qu’acheter cette belle robe une taille en dessous me donnerait envie de me mettre au régime pour pouvoir la mettre. Mais ça n’a pas marché.
C. : Ridicule. (il revient à l’armoire) Alors, tu pourrais mettre ce pantalon noir. Le noir, ça amincit, non ?
M. : Donc tu trouves que je suis grosse.
C. : Je n’ai pas dit ça.
M. : Mais tu veux que je porte un truc qui amincit.
C. : Ca ne veut pas dire que…ah non ça ne va pas recommencer. Mets ce pantalon et pour aller avec tu n’as qu’à mettre ton chemisier blanc.
Je le regarde avec des yeux ronds.
Chéri : Quoi ? Qu’est-ce qu’il y a encore ? J’ai dit une grosse bourde vestimentaire ?
Moi : Non, je pensais juste que c’était une excellente idée. J’adore ce chemisier.
Chéri (étonné et soulagé) : Bon habille-toi fissa, alors. (Il consulte sa montre) Finalement, on n’arrivera peut-être pas trop en retard, après tout.
Moi : Si retard il y a, ce sera de ta faute.
Chéri : Quoi ?
Moi : Pourquoi n’as-tu pas parlé du pantalon noir tout de suite ?